Jour 1 On quitte la grande ville de Montréal direction Québec city.
La glacière est pleine l'arrière du 4*4 aussi. C'est partie pour 3h30 de route pour rejoindre Québec. La route se passe bien, il y a peu de monde vu que c'est Vendredi. Les lignes sur l'autoroute se succèdent. Les distances ici ne sont pas les mêmes qu'en Europe et la radio est la bienvenue pour ne pas succomber à la monotonie des routes sans fin. Quelques kilomètres avant Québec on fait la pause déjeuner sur une aire d'autoroute qui fait aussi office de centre touristique. ( pratique) On en profite pour récupérer deux trois indications pour la suite du voyage.
On traverse alors enfin le Saint-Laurent. Le passage du pont Pierre Laporte nous scotch sur nos sièges. Ce géant de fer a vu les générations passer et sa structure rouillée est impressionnante . On quitte alors dès que possible l'autoroute pour rester sur le bord du fleuve par une avenue secondaire. On passe sous le monstre métallique et ses innombrables boulons. On entre enfin dans le cœur de la ville trouvant une place pour se garer sur le port où débarque un traversier. Juste en face de nous le mythique Château Frontenac nous surplombe.
Majestueux sous ce ciel orageux. On a évité la pluie mais le sol trempé reflète le ciel tumultueux donnant une lumière dramatique sur la ville historique. On part muni de nos appareils photos prêt à immortaliser la ville de fond en comble ! L'ancienne citadelle et ses remparts sont très bien conservés. La ville restant à taille humaine on la découvre à pied et on rencontre même une marmotte concentrée à ramener de l'herbe pour finir son terrier.
Québec ce jour là est animée par un festival de la comédie et du rire ainsi qu'un parcours de découverte autour du thème de la nourriture. On fête donc cette première journée avec un bon verre de cidre ainsi qu'une Poutine italienne à la sauce bolognaise oui oui...
Jour 2 Route pour le parc du Bic. Un barbecue chez le Contrebandier.
Après une bonne nuit de repos dans un motel à l'Américaine entre autoroute et Saint-Laurent c'est partie pour la visite des Chutes de la Montmorency. Plus haute de 30 m par rapport aux chutes du Niagara elles font la fierté de la région de Québec. Les chutes sont apparues suite à un glissement de terrain d'une partie de la falaise qui borde le Saint-Laurent. A priori son débit en eau douce pourrait approvisionner toute la région de Québec. Un sentier sympa nous permet de descendre nous prendre notre douche au bord de l'eau.
Remontée en téléphérique et hope en voiture, on traverse à nouveau Québec direction la rive sud du Saint Laurent. Avant de reprendre la route on appel un hôtel proche du parc du Bic ; notre destination. Chanceux il reste un chalet de disponible :)
Après plus de 3 h de route et la glacière à nouveau remplie et on arrive enfin à destination ; l'auberge du Vieux Loup de Mer. Découverte de la baie du Saint-Laurent qui borde le parc sur notre gauche. Martin nous accueil super chaleureusement et nous explique le fonctionnement des lieux. Cet ensemble de chalets d'époque a été créé au fur et à mesure par ce couple qui les a meublé avec beaucoup de soin et de détails. C'est chaleureux cosy et à l'atmosphère authentique. Notre chalet est le "Contrebandier". Sa vue sur le fleuve est à couper le souffle.
Les chalets sont complets pour la nuit suivante mais on croise les doigts pour pouvoir rester une deuxième nuit tant le lieu nous a conquis. De plus, on aimerait vraiment avoir une journée complète dans le parc. Chanceux à nouveau, Martin nous contact quelques heures plus tard par e-mail pour nous annoncer la bonne nouvelle : un autre chalet s'est libéré pour la nuit suivante. On peu donc savourer notre barbecue tout chaud avec un bon verre de vin rouge et le coucher de soleil qui caresse les rocher mis à l'aire par la marée basse.
Jour 3 Le parc du Bic et les mouches
Réveil avec cette même vue sur le Saint-Laurent dont le niveau continue de varier. Un bon petit déjeuner consistant et on est parti pour découvrir le parc du Bic. L' entrée du parc est payante mais celui ci est vraiment bien aménagé. On peut facilement accéder en voiture à différents endroits dont la ferme de Rioux point de départ de nombreux sentiers.
Il est 11h, l'eau est presque à son plus bas ce qui rend la côte vraiment belle. Empruntant plusieurs sentiers on ne peut s'empêcher de s'arrêter à chaque ouverture sur le fleuve. Les paysages sont majestueux .
Chanceux on aperçoit même une maman phoque et son petit au loin sur un rocher. Seul inconvénient : les mouches ! Et oui, à cette période de l'année tous les œufs ont éclos et les mouches sont partout. En plus, rien à faire, le produit anti moustique ne fonctionne pas sur ces petites bêtes qui en mordant repartent avec un bout de peau. Çà va pas nous arrêter et on continue de découvrir les nombreux paysages du parc.
Sur la cote Ouest du parc tout change , les vents sont forts, le fleuve agité on se croirait en bord de mer en pleine tempête. L'Anse du Mouille cul porte bien son nom !
Et pour finir la journée, direction le haut du Mont Champlain et sa magnifique vue sur le fleuve que l'on savoure après une heur de montée a pied. Le soleil se couche à nouveau sur le Saint-Laurent.
Jour 4 Traversée du Saint-Laurent un passage expresse à Matane.
On quitte notre merveilleux chalet le Canadien pour rejoindre Matane en amont du parc national de Gaspésie. Cette ville s'organise principalement autour de son port où le ferry fait des aller-retours quotidiens entre Matane et Baie Comeaux ou Godbout. Comme partout au Québec l'été, il y a pas mal de travaux mais on trouve un petit coin au bord du fleuve pour le casse-croûte avant de monter dans le ferry. Nous avions le matin même réservé nos places dans le ferry, on entre donc sans soucis dans la file d'attente des voitures. Moins d'une heure plus tard on est garé et déjà sur le pont du bateau pour immortaliser le départ. La traversé dure environ 2 heures, le fleuve est si grand qu'on a l'impression d'être en mer. Des dauphins croisent le bateau direction l'océan prenant de l'aire ci et là.
Baie-Comeau est une ville encore plus petite créée autour de son usine à papier encore utilisée aujourd'hui. On profite d'un beau coucher de soleil sur la terrasse de l’hôtel le Manoir pour finir en beauté cette journée.
Jour 5 Découverte des baleines aux Escoumins.
La redescende du fleuve Saint Laurent commence. Nouvelle rive, nouveaux paysages, les berges de ce coté sont plus abruptes, la marée se sent moins sur le bord du fleuve tant il est plus profond de ce coté la . C'est d'ailleurs sur cette côte que les baleines et autres animaux marins remontent avec les courants salés pour se nourrir. Le premier animal que l'on croise depuis notre départ n'est pas une baleine mais un porc-épique qui se déplace tranquillement sur un parking.
Environ deux heures trente de route et on arrive aux Escumins, ville qui précède Tadoussac. On décide d'y faire un arrêt, on trouve le gîte du Pignon-Sur-Mer au bord de la route. Son jardin surplombe une petite anse sur le Saint-Laurent ; la vue est magnifique. La dame nous accueil, encore chanceux ; les chambres sont libres! Décidément c'est vraiment facile de trouver à se loger mi-Juin au Québec même la mi journée passée.
On pause nos affaires, la dame nous donne pleins de bonnes indications pour aller observer les baleines à partir de la côte. On suit ses conseils et on commence par prendre la rue des Pilotes au milieu des Escumins. Ce chemin nous mène jusqu'au rivage ou au moment de faire demi tour ; au bord de l'eau une baleine sort de l'eau pour prendre sa respiration. Magic. Vite on se gare on escalade la rambarde pour se poser sur les rochers au bord de l'eau ; la baleine ressort. On reste une petite heure, plusieurs baleines passent plus ou moins proche du rivage.
On quitte l'endroit pour un deuxième lieux recommandé par notre hôte : le chemin du Cap-Bon-Désir. Au bout du chemin, il y a une lieu d'observation des baleine, fermé pour l'instant car la saison estivale n'a pas encore commencée. On peut donc entrer gratuitement sur le site pour atteindre la côte. On y observe plusieurs rorquals, des bélugas, et un phoque qui semble vexé par notre présence sur les rochers.
C'est déjà la fin d'une nouvelle journée sur les routes, on rentre au gîte après avoir fait les courses pour faire un barbecue chez notre hôte qui nous a gentiment laissé l'accès à celui-ci.
Day 6 De Tadoussac au parc de la Fjord du Saguenay par les routes 172 et 170.
Aujourd'hui on quitte le fleuve pour rentrer plus dans les terres par le bord du Fjord du Saguenay. On fait un court arrêt à Tadoussac pour quelques photos mais on ne s'éternise pas. Ici le bac pour traverser le fjord est gratuit, il permet à la route venant de Québec un gros raccourcis en direction du nord. Petit demi tour pour reprendre la route 172 qui longe le fjord par le nord. On y fait deux arrêts pour des points de vue sur la rivière : L'Anse de Roche ou on mange sur le bord de l'eau et Sainte-Rose-Du-Nord.
Deux petits villages encaissés sur la rive, c'est dure d'imaginer la vie ici l'hiver ; les maisons semblent tellement isolées de tout. L'effet inverse se fait ressentir à Saguenay, une grande ville de province qui approvisionne l'ensemble de la région en secteurs d'activité, centre commerciaux et financiers. Parfait pour les courses avant de rejoindre le parc plus a l'Est sur la rive sud. On a bien fait car il y a vraiment plus rien plus on se rapproche de Rivière-Eternité. On arrive au parc ou on avait le matin réservé un des chalets. C'est rustique et bien moins chaleureux que nos précédents gîtes et chalets mais ça fera largement l'affaire.
Jour 7 103 km de Fjord.
Premier jour au parc, il fait super beau. On démarre donc par un trek de trois heures pour atteindre le point de vue de la statue. Le paysage sculpté par les glaciers il y a des milliers d'années est magnifique. Quel monstre a pu creuser autant une vallée et lissé autant un coté par son poids?
On enchaîne avec un découverte en bateau du fjord ; un aller retour de 2 heures jusqu'à Sainte Rose-Du-Nord à partir de la Baie-Éternité.
On fini la journée en observant le coucher de soleil à partir du point de vue de l'anse de la Tabatière ( une autre entrée du parc ). Seul point surprenant de cette journée dans le parc ; l'absence d'animaux. Les forets font vides, sans vie. En creusant un peu, on apprends qu'une usine d'aluminium pollue un peu plus haut l'eau et les environs. Résultat les animaux sont parti plus loin.
Jour 8 Du lac Saint Jean jusqu'au bord de la Mauricie.
Premier jour de pluie du voyage. Il fait chaud et la température continue de monter. Le paysage est bien différent de nos précédentes journées ; le bord du lac est surexploité. Camping sur camping. On arrive pas à accéder au bord à l'Est du lac. On décide d'aller jusqu'à Roberval pour manger sur le port. La pluie n'arrête pas. On fait alors un petit détour pour aller au musée Amérindien de Mashteuiatsh. Très beau musée dans cette réserve, avec une belle rencontre avec une Amérindienne originaire des États-Unis qui nous raconte son histoire. Le combat que mène les Amérindien est bien actuel, ils se battent aujourd'hui encore pour recouvrer leurs terres et continuer de partager leur culture et origines aux futurs générations. Un musée a voir.
Après ce moment intense de partage et d'histoire, on prend silencieux la direction de la Tuque et du club Odanak, la pourvoirie où nous allons passer la nuit. En quittant le lac Saint-Jean, le paysage change complètement à nouveau. Les échelles grandissent, la brume s'installe entre les arbres et les petites collines, plus de réseau sur le téléphone... On rentre plus profondément dans la nature Canadienne. Personne sur la route, seulement de gros camion à pleine vitesse, des porc-épiques écrasés mais pas d'autres animaux en vu. Toujours des lacs au détour d'un virage, c'est un vrai gruyère à eau. On croise enfin une petite ville après deux heures sans rien : La Tuque et sa grande usine à bois et papier. Apparemment, cette usine fourni tout les pays d'Amérique du nord en bâtons à glace! On quitte la route pour une route forestière pendant plusieurs kilomètres, heureusement on est Samedi on ne risque donc pas de croiser un camion plein à craquer. On atteint enfin la pourvoirie au bord du lac aux Castors et faisons la super rencontre d'Alex et son copain avec qui nous allons passer la soirée.
Jour 9 A travers le parc de la Mauricie
Ce matin on traverse la Tuque qui est à ce qu'on dit la plus grande agglomération du Québec de part son étendue. On visite alors le parc des chutes de la Petite-Bostonnais avant de repartir en direction du Sud. On traverse de nombreux paysages il y a toujours très peu de réseau satellite dans cette région ce qui accentue l'aspect "coupe du monde" sur ces longues routes croisant très peu de voitures. Après la ville Grand-Mère, on arrive enfin a l'entrée du parc de la Mauricie . L entrée est gratuite cette année pour l anniversaire du Canada et de Montréal. Du coup il est déjà tard mais on décide de parcourir le parc en voiture s'arrêtant aux différents points de vue. On rejoint en suite notre "Bed and Breakfast" à Saint-Alexis-des-Monts : la Sérénita Spa. Les journées se raccourcissent et la fin du voyage se fait sentir.
Jour 10 Tornade à Trois-Rivières
On quitte Saint-Alexis-des-Monts en passant par le grand hôtel le Sacacomie. Direction Trois Rivières. On sent qu'on se rapproche de Montréal, les agglomérations sont plus peuplés, les zones industrielles pointent le bout de leur nez. Le vieux Trois-Rivières est assez petits et sympa avec de nombreux restaurants et magasins, on y fait notre pause déjeuner. On est alors informé d une alerte à la tornade dans la région où la forte chaleur a créé de grosse dépressions et des orages en formation. On attend un peu , mais il faut quand même que l'on finisse la route jusqu'à Montréal. On croise les doigts pour qu'elle nous passe à coté. Pas de tornade à l'horizon mais d'un coup c'est de déluge. Une pluie torrentiel s'abat sur l'autoroute nous obligeant à nous arrêter sur la bande d'arrêt d'urgence pour la laisser passer tant. Ça dure 10 minutes puis plus rien... On repart musique à fond pour Montréal ou ne périple prend fin.